Archives 2010

Xénoglossie.

Discours d’un de nos enseignants

Nos articles sur notre blog nous acheminent maintenant vers le si troublant phénomène de la xénoglossie. Il est souvent parlé de cette état de conscience dans la bible et les Écritures . Cependant la science est plus exigeante que la foi, et même, l’incrédulité de saint Thomas doit parfois se plier a des phénomènes plus fort que la Science.

Non seulement elle insiste pour voir et pour toucher. mais elle veut entendre. Pour essayer de faire accepter la xénoglossie au lecteur, c’est donc à des hommes de science que nous allons demander appui. Charles Richet, dans son Traité de métapsychique, parle de cette jeune fille de New-York, Laura Edmunds, s’exprimant en anglais seulement, et qui, en 1859, s’entretint en grec moderne avec un M. Evangelidès, à qui elle apprit qu’il venait de perdre son fils en Grèce.

Une dame Young, de Chicago, ouvrière sans instruction, chanta, parla en allemand, espagnol et italien. Mme Wriedt, Américaine, dialoguait en croate, serbe et
allemand (fait certifié par Sir William Barrett). Une jeune fille de Palerme, Minfa Filituto, oublia son dialecte sici-lien, pour tenir conversation en anglais, grec et français, langues qu’elle ignorait 2. Je veux reconnaître à chacun, et à moi-même, le droit d’être sceptique encore jusqu’au jour où, dans le département de la Clairvoyance, des expériences rigoureuses apporteront, sur cet ordre de faits, de nouvelles lumières. Il serait fort à souhaiter que surgit un médium possédant ce don des langues, que l’on trouve attribué dans les vies des saints, et parmi d’autres, à un Paul de la Croix, né à Ovada (Italie) et qui, par surcroît, tout en prêchant, se tenait suspendu dans l’air, lévité, comme on dit aujourd’hui. Jusqu’alors, on peut ne pas accorder un droit de cité définitif à la xénoglossie, dans la métapsychique objective, bien qu’à vrai dire il y aurait témérité à écrire : cc C’est un phénomène impossible. »

Par ricochet, c’est à cette forme de Clairvoyance que se rattache la naissance en soi du don métagnomique. Depuis quelque temps, et à la suite d’un deuil affreux,  la mort de mon fils bien-aimé, Frédéric Forthuny, victime d’un accident d’avion, le 25 juin 1919, à Galatz (Roumanie),  avais été envahi par la médiumnité de l’écriture automatique, et, dans les textes que j’accumulais ainsi en laissant aller ma main, était revenue, plusieurs fois, cette phrase :

Le véritable avancement de votre esprit se fera par le moyen de la Clairaudience et de la Clairvoyance, et cela aura lieu bientôt… »

Or, pendant l’hiver de 1921, je suis appelé à l’Institut métapsychique pour servir d’interprète, de traducteur, en présence d’une femme de Marseille qui assure parler la langue chinoise sans l’avoir jamais apprise (et voilà bien la xénoglossie). J’écoute cette femme, je lui pose des questions en chinois (langue mandarine). Elle ne répond qu’en un jargon qui n’a aucun trait avec le langage des Célestes. Pour contrôle, et s’il s’était agi d’un dialecte que j’ignorais, j’ai fait venir M. Tchou-Kia-Kien, qui avait été mon répétiteur de chinois à l’École des langues orientales de Paris.


Expérience médiumnique du passé

L’ACTION MÉCANIQUE DES RAYONS RIGIDES

Expériences faites par le Pr. J. Ochorowicz sur Stanislawa Tomczyk.


L’importance des études faites par le professeur Julien Ochorowicz sur le médium polonais Stanislawa Tomczyk consiste surtout en ce qu’il a réussi à provoquer régulièrement des phénomènes déterminés dans le domaine de la télékinésie médiumnique, et qu’il a pu les étudier avec méthode pendant plusieurs années. Mais, en dépit des efforts les plus scrupuleux et les plus zélés, il n’a pu réussir à libérer complètement ses recherches de l’influence traditionnelle de la méthode de travail spirite. La personnification mystique de la « petite Stasia », qui est vraisemblablement un produit de l’imagination du médium dû à des influences spirites plus anciennes, intervient partout comme un facteur invisible, coopérant et même déterminant. Il faut demander, implorer même son aide, sans quoi le médium n’est pas en état de produire des phénomènes d’une puissance notable. En septembre 1909, une personnification masculine, « Woytek », remplaça Stasia ou opéra en même temps qu’elle. Là aussi, il s’agit, d’après l’expérimentateur,’ d’une création auto suggestive de la vie mentale inconsciente du médium. Malheureusement, la lecture des travaux du savant polonais, nomme aussi la clarté de la représentation des phénomènes sont rendus prodigieusement difficiles par la conversation sans cesse répétée avec ces personnalités imaginaires.

Les expériences ont lieu dans l’état de somnambulisme, dans une lumière atténuée. On trouve dans les comptes-rendus des renseignements complémentaires sur les changements-de personnalité du sujet. La marche systématique des expériences fut souvent inter-rompue par l’apparition de phénomènes spontanés et inattendu (mouvements des objets présents dans la salle, contacts, apports d’objets, etc.) qui sont censés émaner du « double » du médium, de la petite Stasia. Avant chaque expérience avaient lieu des visites corporelles scrupuleuses du sujet. D’abord Stanislawa .réussit à amener assez régulièrement sur les chiffres indiqués par l’expérimentateur les aiguilles d’une horloge Magique elle le faisait par action à distance, sans aucun contact corporel avec le mécanisme de l’horloge; elle a pu aussi, à la demande,- arrêter le balancier d’une pendule enfermée dans son cartel. Pendant cette opération, la porte s’était entrouverte. Le 9 juin 1909, en approchant simplement les mains d’une aiguille métallique d’horloge, elle l’a soulevée en l’air de telle sorte que la distance de l’aiguille aux mains était environ de 30 cm.

L’expérimentateur plaçait une série de petits objets (de métal, bois, verre, cuir, papier) devant le médium qui, -en approchant ses mains, les mettait en mouvement et les soulevait sans y toucher. Au moment de la lévitation d’un calendrier de poche, Ochorowicz remarqua pour la première fois, le 17 janvier 1909, comme un fil soutenant l’objet, qui allait d’une main à l’autre. Mais le fil n’était pas également visible de tous les côtés; par exemple, il ne l’était pas à contre-jour, mais plutôt de biais.

Le contrôle qui eut lieu immédiatement donna un résultat négatif. Stanislawa n’avait ni cheveux, ni fil à coudre qui lui permit d’opérer une manipulation frauduleuse. La lévitation de tous les objets donnait l’impression qu’il existait une communication invisible avec les doigts du médium. Les doigts avaient une position mi-ouverte, mi-fermée, ‘qui ne correspondait jamais exactement à chacun des objets. Même pendant l’immobilité des mains, les objets se déplaçaient tantôt à droite, tantôt à gauche, ou bien ils se retournaient. Les mains elles-mêmes étaient froides et humides, mais ne quittaient jamais la surface de la table, au cours de nombreuses expériences.

L’expérimentateur mit sa main gauche sur là table et de-manda à Stanislawa d’agir sur elle de la même manière que sur les objets inanimés. Il sentit, dès que les mains du médium se trouvèrent en position, d’abord de la fraîcheur, et ensuite, le contact d’un fil très fin qui glissait sur sa, peau. Plus le médium écartait les mains, plus le fil paraissait fin ; à une distance de 15 à 20 cm., la sensation disparaissait entièrement. Le’ cas était le même lorsque le contact avait lieu avec d’autres parties du corps (barbe, chevelure, etc.) L’auteur remarque avec raison qu’il se produisait ici pendant, un temps très court, par une opération d’idéoplastie matérielle, un fil médiumnique d’une certaine consistance, dont la forma-tion était accompagnée d’une sensation de fraîcheur. Le désir violent du médium d’attirer à soi un objet amène, par une association d’idées, la pensée d’un fil permettant de réaliser l’expérience; le fantôme objectif du fil est produit par une hallucination qui se réalise matériellement. Subjectivement, apparaît dans l’âme du médium d’abord le vif désir de réussir, allié à un état d’attention concentrée. Une sensation de fraîcheur, d’engourdissement, de picotement dans le bout des doigts, est le premier signe qu’une certaine émanation se détache d’eux. Ces fils peuvent, être formés en grand nombre, s’unir en un écheveau, et envelopper les doigts comme un réseau. Ils sont élastiques et s’étirent lorsque la main s’ouvre.

Plus les mains s’éloignent l’une de l’autre, plus la communication devient mince, pour finir par disparaître. Le contact d’un corps étranger et la rupture des fils causent de la souffrance. Ce sont les mêmes sensations que décrit, pour des phénomènes analogues, Eusapia Palladino, mais seulement avec cette diftérence que la peau des mains est sèche, tandis que chez Stanislawa Tomczyk, une sueur froide en mouille la face interne.

Quand les lignes de force vont en se croisant du pouce d’une main à l’index de l’autre, sans être interrompues par un objet, la ligne, visible comme un fil unique, est en réalité double. Dans l’obscurité, ces effluves paraissent lumineux, dans la lumière, ils paraissent sombres ou noirs. Eusapia Palladino, ainsi que Stanislawa Tomczyk, étaient capables d’agir sur des objets par leur « émanation fluidique », même d’une seule main ; par exemple elles pouvaient arrêter une balance en oscillation ou faire rouler une balle de cellulose.

Des thermomètres, des baromètres, des hygromètres, suspendus au mur, furent attirés par la main du médium, tenue devant eux.

Deux boites d’allumettes placée l’une à côté de l’autre se rapprochèrent. Voici une expérience très intéressante : Ochorowicz est assis devant Stanislawa et tient ses deux mains ; le médium tourne le dos à un appareil composé d’une clochette suspendue à un fil ; la distance entre la clochette et le dos du médium est de 95 cm.. L’éclairage est assez intense.. Dans ces conditions, la clochette retentit trois fois. Pour expliquer ce phénomène, on pensera que l’effluve personnel du médium ne doit pas suffire et qu’il doit intervenir un autre facteur. D’après Stanislawa, ce serait la personnification imaginaire de « la petite Stasia », avec ses « mains éthérées ». Il fallait mentionner ce point, parce que on s’y réfère. Pour constater objectivement la lévitation, Ochorowicz prit un grand nombre de photographies ; au début de cette série, il fut demandé si le courant médiumnique devait être visible ou non. Ochorowicz se décida d’abord à le laisser invisible. Les expériences se développaient comme suit. Stanislawa prenait place sur une chaise ou un divan. L’objet en expérience (métal, bois, papier, etc.) était placé devant elle sur ses genoux ou sur la table (naturellement après toutes les mesures de contrôle voulues).

Puis le médium écartait les deux mains à une distance d’environ 5 à 10 cm: de chaque côté de l’objet


Expérience de Lévitation

Une jeune fille polonaise, Stanislawa Toinepek, se trouva prise, pendant les troubles. de Varsovie, dans une foule cernée par la troupe et elle fut injustement emprisonnée. Un emprisonnement, de dix jours exerça sur le système nerveux de cette jeune fille, qui avait alors à peine 20 ans, un choc psychique si violent, qu’elle manifesta bientôt des symptômes d’hystérie, et en particulier des troubles de la mobilité et de la sensibilité, auxquels étaient liées, choses étranges, des influences involontaires à distance sur des objets inanimés.

Lorsque par exemple le médecin lui écrivait, une ordonnance, l’encrier se mettait en mouvement, des meubles se déplaçaient et l’on entendait des coups frappés. Son entourage voyait dans ces phénomènes inexplicables l’influence des esprits. C’est ainsi que furent découvertes les facultés médiumniques de Stanislawa, qui fut initiée alors au secret des séances spirites. Ces manifestations remarquables attirèrent l’attention du Dr Julien Ochorowicz, alors professeur de philosophie, et aujourd’hui décédé depuis plusieurs années. Il réussit en 1909, à accaparer la jeune fille pour une enquête scientifique qui devait durer plusieurs années, et qui se déroula en partie à Varsovie même, en partie dans la propriété du professeur ou à Paris.

Grâce à l’accueil courtois du savant polonais, l’auteur put être témoin, à Paris, de quelques expériences de télékinésie, pratiquées sur M”° Stanislawa Tomczyk, expériences véritablement impressionnantes, instituées méthodiquement et tout à fait démonstratives. Plusieurs années après la fin des recherches du professeur Ochorowicz, l’auteur profita d’un séjour à Varsovie (décembre 1913) pour étudier de plus près, par lui-même, en trois séances, les productions de Mile Tomczyk. En janvier 1914, le médium accepta. l’invitation de l’auteur et vint à Munich où elle donna en janvier, février et mars, d’autres séances. Les phénomènes, chez M”e Tomczyk, se déroulent, du moins d’après l’expérience de l’auteur, exclusivement, pendant le somnambulisme actif artificiellement provoqué. Dans « état second », le sujet présente une nouvelle existence psychique, à savoir celle de sa propre personne au niveau intellectuel d’un enfant de 10 à 12 ans. Ce rôle, dû à l’autosuggestion, continua à être joué, comme par un acteur, d’une manière puérile, par écrit et oralement, avec une disposition marquée pour les jeux et les friandises enfantines, avec une émotivité et une impulsivité très grandes (turbulence, scènes de pleurs, etc.) et une disposition à étoffer ce rôle d’une série de souvenirs typiques remontant à cet âge.

Cependant toute cette représentation dramatique évoque une impression d’affectation et d’exagération hystériques, avec un fonds psychique constitué par un caractère de personne mûre. Cet état de rêve, qui. se continue parfois salis interruption pendant 5 ou 6 heures, est. accompagné de beaucoup d’idées subites et, capricieuses, de fantaisies hystériques, de troubles de la motilité et de la sensibilité (légères crampes cloniques et toniques qui vont jusqu’à l’opisthotonus), hypersensibilité et crainte manifeste de la lumière, analgésie de certaines régions de la tête, tachycardie, etc.) Le caractère de Stanislawa, capricieux, offrant déjà en état normal de veille peu de prise à la suggestion, un peu entêté, demande de la part de l’expérimentateur des démarches prudentes et pleines de tact. Cela s’applique également au degré conscient du somnambulisme hystérique actif. Si l’on veut demander au médium de produire des phénomènes télékinétiques, il faut d’abord s’être bien familiarisé avec le caractère comédien de cette personnalité enfantine, un peu comme le médecin s’adapte aux pensées folles d’un aliéné. Au milieu des jeux et des amusements puérils, qui maintiennent le sujet en bonne humeur, le directeur de l’expérience propose brusquement d’essayer un jeu sur la table et de s’amuser à mettre en mouvement de petits objets sans y toucher.

A cette invitation, Stanislawa s’assied à la table. Alors intervient une transformation notable de son être. Sans doute, les manières enfantines de penser et de parler subsistent encore, mais l’attitude un peu niaise, incohérente, turbulente, adoptée jusqu’ici par le sujet, fait place à une attitude sérieuse et à un jugement mûr, inconciliable avec cette manière puérile de se représenter les choses. Le sujet comprend la nécessité de la rigueur expérimentale et aussi l’impor-tance de la situation.

Étrange union d’une âme enfantine avec une âme d’adulte ! Le médium vit dans la conviction que .ce n’est pas lui-même mais son second moi, son double, par conséquent un être invisible indépendant de sa personnalité du moment, qui produit les phénomènes, toutefois, la plupart du temps, (dans la mesure où il ne s’agit pas de manifestations spontanées) sur ses désirs. et à sa demande.

C’est ainsi que, pour le médium, il y a trois types de personnalité:

  1. La Stanislawa de l’état normal de veille
  2. La Stanislawa, ou par abréviation .« Stasia », de 10 ans, au moment du somnambulisme hystérohypnotique
  3.  Le « double » de cette Stanislawa n° 2, qui s’appelle la « petite Stasia ».

La production des phénomènes suppose donc un processus psychologique un peu compliqué, qui peut apparaître comme le produit, créé par la suggestion, d’une éducation spéciale (par une influence étrangère combinée avec les représentations personnelles), mais qu’il ne faut pas négliger au cours de l’expérimentation, et dont on a dû tenir compte, aussi bien à Munich qu’à Varsovie, au cours des 14 séances organisées par l’auteur.

EXPÉRIENCES DE VARSOVIE.

Séance du 29 décembre 1913.
Lieu : La demeure d’un agent consulaire autrichien. Résultat négatif.
Séance du 31 décembre 1913
Lieu : La demeure du propriétaire à Varsovie, chez qui Stanislawa Tomczyk logeait.
Vérifications préliminaires : Mademoiselle T. est hypnotisée dans une autre chambre et pénètre dans la salle de séance, en tant. que Stanislawa il est dans l’état de somnambulisme actif; elle s’assied en face du petit côté de la table entre le savant anglais et l’auteur, pendant que les autres assistants se tiennent dans une autre partie de la salle. Le médium demande alors lui-même, avant le début de l’expérience, le contrôle corporel le plus minutieux : sur le haut du corps, vêtu d’un tricot, on ne trouve ni fil, ni cheveu ; on palpe toute la sur-face des vêtements et les bras nus jusqu’aux coudes, après avoir relevé les manches qui sont également contrôlées. Examen très minutieux de la surface des mains ; on passe la lame de ciseaux sous chaque ongle, au cas où du fil s’y trouverait caché.

Résultat négatif. La table peinte en sombre, faite d’un bois n’ayant, subi aucune préparation, est également contrôlée et essuyée. Lorsque le contrôle est terminé, les mains ne doivent plus quitter la partie visible de la surface de la table. Défense est faite de toucher le haut du corps et la tête. Chaque mouvement des mains et des doigts est attentivement examiné jusqu’à la fin de la séance. Nous examinons également avec soin si une des deux mains vient toucher l’autre au cours de l’expérience.