N’abordons pas ici la question de l’aveu ou non d’une trahison. C’est une décision absolument personnelle. Nous n’allons pas non plus parler de la manière de gérer la situation lorsque votre partenaire découvre involontairement que vous avez été infidèle. Nous allons plutôt parler de la manière de traiter et de gérer un aveu totalement spontané, l’aveu d’une trahison à un partenaire qui n’en est absolument pas conscient.

Il existe de nombreuses situations dans lesquelles vous décidez que confesser une trahison est la meilleure chose à faire.

Des raisons de santé (peut-être une maladie contractée pendant la trahison et que vous risquez maintenant de transmettre à votre partenaire), des raisons de conscience avec un sentiment de culpabilité attaché.

Ou peut-être la trahison était-elle un épisode absolument imprévu, une aventure d’un soir, peut-être un peu trop de boissons et nous l’avons amèrement regretté. Et maintenant quoi ? Quelle que soit la raison, si nous avons décidé d’avouer une trahison, nous sommes confrontés à un problème. Une grosse. Enorme. Presque insurmontable.

Presque. Car on trouve toujours un moyen, peut-être sans risquer de compromettre davantage la situation, et on essaie – si possible – de sauver ce qui peut l’être.

Tout d’abord, comment le lui dire. Difficile, et très personnel. Il est certainement important de trouver le bon moment, pas lorsqu’il y a d’autres problèmes, ou des engagements, ou des rendez-vous qui pourraient rendre problématique la phase qui suit immédiatement la confession. Évitez également les phrases d’accroche telles que : “Chère madame, asseyez-vous car je dois vous avouer quelque chose…”. Et alors ? La réponse est qu’il n’y a pas de règle sur la façon dont vous devez avouer avoir été trompé.

Il y a trop de variables au sein du couple pour donner des conseils généraux. C’est à vous d’évaluer correctement la situation et de trouver le moyen le plus rapide et le plus direct d’engager la conversation. Mais avant de le faire, gardez à l’esprit les points suivants…

1) Évaluez bien les conséquences de votre confession. Ne le faites jamais sur une impulsion, ou juste pour vous libérer d’un fardeau, mais surtout pas si votre but est de faire souffrir votre partenaire, pour votre revanche personnelle.

2) Si vous n’avez aucun intérêt à sauver (ou à essayer de sauver) votre relation, il est peut-être préférable de mettre fin à la relation sans même l’avouer, plutôt que de déclencher une série de réactions en chaîne avec un aveu de trahison qui ne mènera à rien.

3) Si vous vous souciez de l’avenir de votre relation, rappelez-vous que, parfois, ne pas avouer (et peut-être proposer de ne plus tricher) peut être plus productif et moins douloureux, pour vous deux.

4) Soyez prêt à faire face à une réaction même très violente de votre partenaire. Ce que vous êtes sur le point d’avouer est l’un des “crimes” les plus douloureux qui puissent être commis au sein d’un couple.

5) Laissez votre partenaire exprimer sa douleur, sans prendre d’attitude hostile, sans vous fermer et sans poser de conditions telles que “soit tu te calmes, soit je pars…”.

6) Répondez avec honnêteté à toutes les questions que – sûrement – vous recevrez, mais sans entrer dans des détails douloureux, ou inutilement descriptifs…

7) Expliquez, si possible, les raisons qui vous ont poussé à tricher. Essayez de rendre votre histoire cohérente, sans laisser de place à l’interprétation.

8) Si vous ne parvenez pas à résoudre le problème, si malgré tout vous n’arrivez pas à trouver une issue mais que vous voulez tous les deux essayer de continuer, n’ayez pas peur de vous adresser à un professionnel qualifié. Parfois, quelques entretiens peuvent faire des merveilles.

9) Le reste du difficile travail de reconstruction, une fois la tempête initiale passée, vous incombera.