L’interprétation d’un thème consistant à déchiffrer des configurations, c’est-à-dire des constellations de facteurs, la tâche première qui s’impose est de prendre connaissance de ces facteurs pris isolément. Au départ, il convient d’assimiler au mieux les claviers symboliques avec lesquels il faudra jouer serré. Quels sont-ils ? Il y a d’abord les éléments simples et ensuite la combinaison par deux de ces facteurs, qui forment les éléments composés.


Les éléments simples sont au nombre de trois :

  1. Zodiaque
  2. Planètes
  3. Maisons.

Au nombre de trois également sont les éléments composés :

  1. Planètes dans les signes,
  2. Planètes dans les Maisons,
  3. Aspects.

On pourrait sans doute y inclure les signes dans les Maisons, mais ce mode associatif est d’un ordre voisin de celui des Planètes dans les Maisons, un signe dans une Maison jouant autant par la valeur de sa planète maîtresse que par sa propre présence. On conçoit la rigueur de jugement et la justesse de connaissance que nécessite l’enchaînement en série des éléments d’unité simple à unité composée et d’imité composée à unité complexe, la configuration traitée étant pratiquement toujours une relation, une « constellation » d’unités composées plus ou moins nombreuses. On voit, dès lors, qu’interpréter consiste à échafauder un édifice. Or, si, au départ, l’architecte fait une mauvaise utilisation de ses matériaux, l’édifice, aussi beau soit-il, risque d’en pâtir. Ce disant, nous touchons du doigt à la plus fréquente source d’erreurs que commet le praticien, une faute d’estimation au départ donnant à l’arrivée, après une série d’opérations fausses, une « cascade d’à-côtés » dont la racine est dans la méconnaissance profonde du symbole initial.

La base de l’astrologie ?

Dans l’ordre des éléments simples, le secteur des déterminations concrètes des Maisons, dont le contenu se limite à quelques représentations, pose peu de problèmes. Mais il n’en est pas de même en ce qui concerne les claviers de tendances humaines que représentent les signes zodiacaux et les planètes, lesquels constituent une représentation symbolique de tout l’univers : il n’est pas un objet, un verbe, un état, une situation… qui ne soit l’expression d’une tendance zodiacale, planétaire ou zodio-planétaire. La pratique astrologique conduit donc à une quête toujours enrichie, jamais achevée, de l’inventaire de chaque signe et de chaque planète. Or, faute de pouvoir en posséder un clavier complet, il sied cependant d’en avoir une connaissance substantielle. Que le lecteur n’attende pas d’un traité général toute la mine de renseignements qu’un praticien doit connaître; nous ne pourrons entreprendre ici qu’un inventaire précis et général 1.
L’erreur de maints amateurs est de se jeter sur la partie prévisionnelle de l’astrologie, demandant à celle-ci qu’elle les conduise d’emblée à « prédire ». Cette déplorable tournure d’es-prit conduit infailliblement à des échecs. Tout pronostic procède d’un diagnostic; or, celui-ci relève d’une investigation astro-psychologique.

Cette enquête est trop souvent sous-estimée, parce que conçue comme une négligeable et banale description de traits de caractère, alignement en tête-à-queue de qualités et de défauts. Cependant, une véritable analyse astro-psycho-logique, loin de se contenter d’une simple description du caractère, se propose véritablement de « construire s ou de « reconstituer » l’individu à partir des forces profondes et des mécanismes internes qui le déterminent. Ce n’est qu’au moment où l’on a compris cet individu qu’il devient possible de prévoir — dans les limites de la prévision rationnelle ce qu’il pourra faire, ce qu’il pourra subir, ce qu’il pourra devenir. Car, plus on y réfléchit, plus il faut se rendre à l’évidence que ce ne sont pas les événements en tant que tels qui sont « inscrits » dans la carte du ciel, mais seulement les conduites psychologiques qui les expliquent, les justifient, les déterminent. Mais une enquête psychologique de cet ordre n’est pas à la portée de l’empirisme psychologique de l’amateur, fût-il le plus doué intuitivement. Les symboles ne se laissent pas aborder sans préparation; il ne suffit pas d’accumuler pèle-mêle les innombrables et bientôt débordantes données qui gravitent autour du même symbole : qui peut se contenter de ce bric-à-brac inassimilable que présente un symbolisme à son stade naïf? Il faut en faire une connaissance ordonnée, et pour cela, trouver des grilles, dégager des structures, grâce auxquelles il est permis de relever les traits d’union d’un terme à l’autre qui donnent son unité au symbole. Or, ces grilles, ces structures, ce sont les disciplines psychologiques qui nous les fournissent : elles sont pour nous des outils indispensables si l’on ne veut pas se contenter d’une pratique superficielle. Qu’il s’agisse de la psychanalyse, des tempéraments, des types d’attitude  et des fonctions Intuition-Sensation-Pensée-Sentiment de Jung, de la Caractérologie qui utilise différentes propriétés  ou des classifications cliniques , nous avons là autant de clefs dont nous userons pour aller à l’essentiel des symboles. Leur usage pourra un instant décontenancer le lecteur, mais en lui imposant un petit effort il le récompensera en lui faisant prendre le plus court chemin qui mène à la connaissance psycho-logique de l’individu.

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