En présence d’une véritable phobie sociale, nous avons plutôt des états anxieux graves : les pensées négatives, dans ce cas, sont persistantes.

Alors, quand peut-on parler de phobie sociale ? Selon les experts, pour poser un diagnostic de phobie sociale, il est nécessaire que :

  1. la réaction phobique est présente depuis au moins six mois, intense et disproportionnée,
  2. le trouble entraîne une aggravation significative du fonctionnement du sujet,

À ce stade, vous vous demandez peut-être : que peut-on faire pour gérer la phobie sociale ?

Comment gérer la phobie sociale

Respirez : lorsque vous êtes anxieux, votre respiration devient sûrement plus laborieuse : d’une certaine manière, vous commencez à respirer rapidement et cela peut mettre en crise notre équilibre en oxygène, ce qui ne peut qu’aggraver les symptômes physiques de l’anxiété, à savoir la tachycardie, la sensation d’étouffement, les vertiges, etc. C’est pourquoi il est nécessaire d’apprendre à respirer plus lentement et donc de ralentir sa respiration.

Analysez vos pensées négatives : les personnes souffrant d’anxiété sociale nourrissent des pensées et des croyances qui, à leur tour, ont un impact important sur l’anxiété elle-même. C’est pourquoi il est nécessaire d’identifier ces pensées négatives automatiques, puis de les analyser et de les remettre en question. Cela signifie qu’il faut essayer d’affronter ses peurs.

Mode de vie sain : en ce sens, il convient d’essayer d’avoir un mode de vie sain, ce qui signifie également se donner du temps et de l’espace pour pratiquer une activité physique, dormir et manger correctement, éliminer ou du moins limiter la caféine et s’adonner à de petits plaisirs qui sont certainement bons pour notre esprit et notre corps.

Aide professionnelle : Tout cela ne semble pas suffire pour maintenir votre anxiété à distance ? Peut-être avez-vous besoin d’entamer un parcours professionnel, pour pouvoir comprendre ce qui cache votre anxiété et profiter enfin de la beauté de la vie sociale.

La peur est quelque chose d’absolument physiologique, en fait je dirais que la peur est une chose nécessaire à la croissance et elle se manifeste très bien chez les enfants qui, en affrontant leurs peurs et en grandissant, deviennent plus forts et deviennent ensuite des adultes.

En fait, le courage ne doit pas être considéré comme l’absence de perception de la peur, mais simplement comme le fait de surmonter la peur elle-même. Ainsi, la personne définie comme courageuse n’est pas nécessairement une personne qui n’a pas peur, mais plutôt une personne qui veille à apprendre à gérer cette peur et à la surmonter.

Ces dernières années, j’ai eu l’occasion de travailler de diverses manières avec des militaires d’élite et, par exemple, l’une des choses considérées comme absolument dangereuses chez un sujet est l’absence de peur, car elle conduirait presque certainement cette personne à sous-estimer les risques et à faire des erreurs plus facilement qu’une personne qui perçoit la peur, mais qui apprend d’une manière ou d’une autre à la gérer, à l’affronter et à la surmonter.

Entre ces deux extrêmes, c’est-à-dire entre la personne qui ne perçoit aucune peur et qui peut donc devenir un peu dangereuse dans son comportement, et une personne qui perçoit la peur, qui comprend le niveau de risque, mais qui est capable de le gérer, il y a aussi la troisième hypothèse d’une personne qui a peur et qui se fige.

Que ce soit, disons, dans une situation telle que celle d’un militaire, qui comporte alors évidemment une composante de risque majeure liée à la survie physique et réelle, que ce soit la peur, par exemple, qu’un astronaute peut percevoir avant un lancement, un atterrissage, une sortie de la station spatiale dans le cadre d’une activité extra-véhiculaire, ou que ce soit la peur, par exemple, d’une personne qui parle en public ou autre, le concept est le suivant : “si la peur entrave votre comportement et votre fonctionnement physiologique, elle devient un problème.

Si la peur est quelque chose qui rend votre vie plus difficile qu’elle ne pourrait l’être, si elle conditionne vos choix, si elle vous conduit à éviter certaines évolutions de votre propre chef, alors elle devient un problème qui doit être géré d’une manière ou d’une autre”.