Avenir et Hypnose ?

L’ avenir peut-il être dévoilé par l’hypnose?

Et si l’hypnose nous ouvrait les portes du futur ? On connaissait les « régressions » hypnotiques. Quelques hardis chercheurs ont tenté des « progressions ». Une série d’expériences troublantes…
Sous hypnose, on peut revivre non seulement sa vie actuelle dans les moindres détails jus-qu’à la période foetale, mais aussi certaines existences antérieures. Peut-on imaginer pa-reille incursion… dans le futur, à la recherche non plus des vies que nous avons déjà vécues mais de celles que nous allons vivre ? Peu d’expériences ont été faites en ce sens. Mais il semble que, dans certaines conditions du moins, ce soit tout à fait possible.

Tout est en nous, disaient les Anciens, notre présent bien sûr, notre passé, mais aussi le futur qui nous attend. Et il appartient au véritable philosophe d’éveiller les yeux secrets de son âme, ces zones encore in-connues de notre destin… » Pour les parapsychologues modernes, ces yeux secrets de l’âme » sont les différents états de conscience qui permettent, par exemple, d’atteindre certains états hypnotiques. Sous induction, et avec les suggestions nécessaires, on accède ainsi à une sorte de supraconscience susceptible de nous ouvrir directement l’accès de nos vies antérieures. Si notre avenir est en nous comme notre plus lointain passé, pourquoi ne pas tenter l’expérience vers les vies futures ? Laissons de côté l’aspect philosophique de la démarche pour examiner les tentatives faites en ce sens. Il semble que le premier qui ait songé à appliquer les techniques de régression » à ce que l’on pourrait appeler la progression. On a un peu oublié ce chercheur qui, au début du siècle, a mené à bien nom-bre d’expériences très concluantes en matière d’hypnotisme et de magnétisme appliqués.  Parfois, la progression » s’est limitée à quelques années.  Dans quelques cas seulement, elle traverse sa propre mort et entame des existences à venir qu’elle est capable de décrire avec un luxe de détails. La technique de la progression,  ne diffère pas, dans les grandes lignes, de celle de la régression, sinon au ni-veau, bien sûr, du contenu des suggestions hypnotiques et des passes magnétiques qui les accompagnent. Ainsi, le chercheur remar-qua-t-il que les passes dites longitudinales » favorisaient davantage les évasions en direction des vies antérieures, tandis que les passes dites transversales » ouvraient plutôt le chemin des existences futures. Pour exécuter les premières, on a recours à des mouvements de mains de bas en haut et le gauche à droite du sujet ; les secondes se pratiquent de côté ou, plus rarement, par derrière.

Les premières expériences de progression ont été entreprises avec une jeune domestique, âgée de dix-huit ans, qu’il avait fait régresser à plusieurs reprises. Excellente sensitive, elle se laissa très vite projeter dans le futur immédiat. Mais le savant était en droit de se demander s’il ne s’agissait pas plutôt de clairvoyance que d’une véritable incursion dans une postériorité de l’existence. Quittant momentanément Voiron où il travaillait, Albert de Rochas rencontre à Paris un remarquable sujet hypnotique, Mme Lambert. Elle a quarante ans, jouit d’une parfaite santé et d’un grand équilibre, deux précieux atouts pour un expérimenta-teur dans ce domaine. Comme Joséphine, Mme Lambert régresse aisément et revit plusieurs existences antérieures. En la ramenant à son état normal lors d’une session, l’hypnotiseur approfondit ses suggestions, l’engage très doucement à poursuivre sa route dans le temps sans s’arrêter au présent, et… lui demande de se re-garder dans un miroir. Mme Lambert est coquette. Fière de sa chevelure d’un brun magnifique, elle pousse un véritable cri d’angoisse. Elle dit avoir devant elle une vieille femme à cheveux blancs qui lui ressemble comme une soeur, mais avec trente ans de plus… Albert de Rochas travaille avec Joséphine de la même manière qu’avec M— Lambert. La jeune domestique entre peu à peu dans son futur. Elle raconte d’abord comment, à quelques mois de là, elle quittera son service actuel pour travailler dans un grand magasin de Grenoble, les Galeries modernes, en tant que vendeuse. Ensuite, elle est, dit-elle, sollicitée à nouveau par le savant pour reprendre les expériences. Tous les détails qu’elle donne sur cette période immédiate qu’elle est censée vivre dans les deux à. trois ans qui suivent ne peuvent se vérifier, ou sont tellement vagues qu’on ne peut considérer qu’elle ait vraiment vécu sous hypnose magnétique ce passage de sa vie. Les révélations faites par la suite deviennent beaucoup plus intéressantes : Joséphine dit avoir atteint vingt-cinq ans. Elle ne travaille plus comme domestique depuis trois ans. Au cours de la séance, elle paraît souffrir vivement, puis tombe dans un état de profonde fatigue apparente. Aux questions inductives d’Albert de Rochas, elle se contente de dire qu’elle traverse des moments psychologiquement difficiles. Pas moyen d’en savoir davantage, mais elle assume vraiment à l’avance tous ses malheurs. Au point que Mme de Rochas doit prier son mari d’interrompre la pénible expérience et demander du repos pour la jeune domestique. Joséphine progresse », au cours d’une autre séance, jusqu’à l’âge de trente-deux à trente-cinq ans. Elle a un enfant naturel et dit avoir été abusée par une fallacieuse pro-messe de mariage. Elle accuse le fils même de son hypnotiseur, Eugène F. de Rochas. C’est sans doute un transfert inconscient de l’amour qu’elle porte en secret au jeune homme. Car Joséphine aura effectivement, par la suite, un enfant d’un homme qui lui promettra le mariage pour la séduire, mais il ne s’agira pas d’Eugène. Détail intéressant : elle considère sa situation peu enviable comme une punition pour une faute dans une vie antérieure. Elle ne retrouve pas. cette existence, sans doute fort ancienne, malgré les efforts du savant.

Rochas fait encore progresser Joséphine dans l’avenir. Elle atteint la quarantaine. Elle est revenue vivre à Mamiat, le village de son enfance. La déception de son mariage avorté la poursuit. Sous les passes hypnomagnétiques, elle vit de durs tourments psychologiques qui effraient une nouvelle fois l’expérimentateur. Il lui pose pourtant la fatale question :  Voulez-vous aller plus loin que cette vie et faire l’expérience de votre propre mort ? Joséphine hésite. Mais son destin lui paraît tellement triste qu’elle finit par accepter. Elle atteint soixante-dix ans et meurt. Il nous manque malheureusement dans les rapports du colonel de Rochas le récit circonstancié de cette mort. L’après-vie immé-diate est en revanche décrite avec une grande précision. Joséphine assiste à ses propres funérailles. Son témoignage rappelle ceux des patients du docteur Moody , qui, séparés de leur corps, observent leur entourage. Il est intéressant d’effectuer le rapprochement. Pas de rencontres dans l’au-delà. Pas de parents ou d’amis morts pour venir l’accueillir… Joséphine était croyante, et pourtant aucun être de lumière, ressemblant à Jésus ou à ses anges, n’est venu pour la guider. Elle évolue dans d’infinies ténèbres. Là, de temps à autre, elle ressent pourtant des présences désincarnées, mais il lui est impossible de communiquer avec elles. Elle ressent fortement le désir de se réincarner.

 

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