Xénoglossie.

Discours d’un de nos enseignants

Nos articles sur notre blog nous acheminent maintenant vers le si troublant phénomène de la xénoglossie. Il est souvent parlé de cette état de conscience dans la bible et les Écritures . Cependant la science est plus exigeante que la foi, et même, l’incrédulité de saint Thomas doit parfois se plier a des phénomènes plus fort que la Science.

Non seulement elle insiste pour voir et pour toucher. mais elle veut entendre. Pour essayer de faire accepter la xénoglossie au lecteur, c’est donc à des hommes de science que nous allons demander appui. Charles Richet, dans son Traité de métapsychique, parle de cette jeune fille de New-York, Laura Edmunds, s’exprimant en anglais seulement, et qui, en 1859, s’entretint en grec moderne avec un M. Evangelidès, à qui elle apprit qu’il venait de perdre son fils en Grèce.

Une dame Young, de Chicago, ouvrière sans instruction, chanta, parla en allemand, espagnol et italien. Mme Wriedt, Américaine, dialoguait en croate, serbe et
allemand (fait certifié par Sir William Barrett). Une jeune fille de Palerme, Minfa Filituto, oublia son dialecte sici-lien, pour tenir conversation en anglais, grec et français, langues qu’elle ignorait 2. Je veux reconnaître à chacun, et à moi-même, le droit d’être sceptique encore jusqu’au jour où, dans le département de la Clairvoyance, des expériences rigoureuses apporteront, sur cet ordre de faits, de nouvelles lumières. Il serait fort à souhaiter que surgit un médium possédant ce don des langues, que l’on trouve attribué dans les vies des saints, et parmi d’autres, à un Paul de la Croix, né à Ovada (Italie) et qui, par surcroît, tout en prêchant, se tenait suspendu dans l’air, lévité, comme on dit aujourd’hui. Jusqu’alors, on peut ne pas accorder un droit de cité définitif à la xénoglossie, dans la métapsychique objective, bien qu’à vrai dire il y aurait témérité à écrire : cc C’est un phénomène impossible. »

Par ricochet, c’est à cette forme de Clairvoyance que se rattache la naissance en soi du don métagnomique. Depuis quelque temps, et à la suite d’un deuil affreux,  la mort de mon fils bien-aimé, Frédéric Forthuny, victime d’un accident d’avion, le 25 juin 1919, à Galatz (Roumanie),  avais été envahi par la médiumnité de l’écriture automatique, et, dans les textes que j’accumulais ainsi en laissant aller ma main, était revenue, plusieurs fois, cette phrase :

Le véritable avancement de votre esprit se fera par le moyen de la Clairaudience et de la Clairvoyance, et cela aura lieu bientôt… »

Or, pendant l’hiver de 1921, je suis appelé à l’Institut métapsychique pour servir d’interprète, de traducteur, en présence d’une femme de Marseille qui assure parler la langue chinoise sans l’avoir jamais apprise (et voilà bien la xénoglossie). J’écoute cette femme, je lui pose des questions en chinois (langue mandarine). Elle ne répond qu’en un jargon qui n’a aucun trait avec le langage des Célestes. Pour contrôle, et s’il s’était agi d’un dialecte que j’ignorais, j’ai fait venir M. Tchou-Kia-Kien, qui avait été mon répétiteur de chinois à l’École des langues orientales de Paris.