Archives 2017

Comment devenir Medium ?

 “Comment peut-on être Persan ?” s’étonnait Montesquieu, en 1721, et les internautes demandent aujourd’hui : Comment peut-on être médium clairvoyant ?

Autant dire « Comment devient-on médium clair-voyant et acquiert-on le a sixième sens » ? N’étant pas clairvoyant, est-il possible de le devenir ? Si on l’est, comment se perfectionner, faire s’épanouir le don merveilleux ? » Eh bien ! répondons que pour tout « extra-lucide comme pour toutes les classes de médiums le point de départ varie. Ils n’ont que ceci de commun ils ne sont pas médiums parce qu’ils l’ont voulu. Leur aptitude fut spontanée. On a dit qu’elle reste ce qu’elle fut à l’origine, sans progresser, jusqu’à s’atrophier et à périr. Je suis, je crois, placé pour assurer qu’avec l’exercice la médiumnité clairvoyante et vraisemblablement les autres devient plus forte, plus active, plus exacte, mais elle ne doit alors son progrès qu’à elle-même, à sa stimulation secrète, sans que n’y ajoute rien, chez le sujet.

Pour enseigner, il faudrait qu’il eût une pédagogie défi. nie et qu’elle s’appliquât à tous les êtres,à tous les tempérament. Or, aucune médiumnité ne peut se superposer à une autre et les modes opératoires de chaque clair-voyant sont autant de cas particuliers, expressions d’un mécanisme général, encore inconnu. Leurs horlogeries psychiques » ne sortent jamais de la même fabrique. Vouloir éduquer un médium, c’est risquer de casser tous ses ressorts.

La Clairvoyance peut être congénitale, même héréditaire. Il se pourrait même qu’elle fût congénitale dans tous les cas, mais, faute d’une occasion, d’une provocation, il advient qu’elle ne se déclenche jamais. Physiologiquement, les moments favorables à sa mise en marche » sont la puberté, la ménopause. D’autres raisons l’éveillent brusquement : une secousse morale, une blessure, un spectacle effrayant, une intervention chirurgicale et aussi une «contagion mentale » (possédés, convulsionnaires, mesmériens, spirites). Si les fameux cercles d’initiation de l’antiquité ont produit des «interprètes de la sagesse cachée », ces divers « chocs » y ont dû être utilisés par les maîtres.

A la recherche des lois de la médiumnité.

Il y a médiumnité et clairvoyance. La Clairvoyance peut s’apprendre pas la Mediumnité.
J’ignore si certains ont découvert des techniques certaines pour se perfectionner. Je sais, quant à moi, que j’ai cru me définir méthodiquement des procédés opératoires. J’y avais foi. Je les ai appliqués. Ils ont abouti à zéro. J’y ai renoncé, comprenant que, jusqu’à nouvel ordre, introduire des raisonnements conscients, des principes fixes dans la vaticination médiumnique, c’est troubler le jeu où le subconscient seul, et, j’imagine, d’autres facteurs X, interviennent, qui n’ont rien de commun avec
la raison raisonnante. Que, dans un temps, cette loi de l’errance aveugle, de la spontanéité plus ou moins délirante, cette nécessité de ne point s’observer et de se livrer, pieds et poings liés, au DAIMON, soient corrigées par des observations qui disciplineront la Clairvoyance, la feront, comme au laboratoire, passer par le crible des méthodes de science, je l’espère, mais je n’en suis pas sûr, et, pour tout dire, je n’en éprouve pas le besoin impérieux.

C’est en quoi j’offense, gentiment, mes amis métapsychistes quand, en admirant la probité, la ténacité avec lesquelles ils poursuivent leurs recherches, je présage, à leur oreille, que la loi mystérieuse dont ils voudraient tant élaborer le code échappera longtemps, longtemps encore je ne veux pas écrire toujours à leur généreuse emprise.

Médiums d’Asie, médiums d’Europe.

On me dira Vous parlez pour les médiums de l’Occident. Mais les voyageurs n’ont-ils pas rapporté qu’au grand Est, aux Indes, chez les lamas et les bonzes, il y eut de tout temps des collèges où la médiumnité, et de toutes formes, était et reste traitée comme une plante née d’un grain et peu â peu épanouie, telle un magnifique Baobab !

Encore une fois, je n’entrerai pas dans le détail. Il est possible que les Extrême-orientaux aient des pratiques d’enseignement, comme il put y en avoir chez les Esséniens et ailleurs dans l’antiquité. Mais, pour dire les choses simplement, et un peu comme :\ 1. de La Palisse, ces gens-là ne sont pas de chez nous. Tout différencie le Far East de notre ciel, de notre terre, de nos races, de nos philosophies et de tous nos comportements vers la culture générale et individuelle. L’illu-min» de là-bas se prive de manger, macère dans la médi-tation, plonge aussi profondément que possible dans son Nirvana, pour se mettre, dit-il, en état de voir l’invi-sible, de se promener à l’aise dans les énizrnes du monde inconnu au commun des mortels. Le médium clair-voyant, ici, n’est jamais si brillant, dans nombre de cas, qu’après avoir bien mangé, bien bu et s’être dopé, à l’occasion, d’une solution phosphosthénique. A la fin d’un festin, le verre en main, il est parfois étincelant. Il déborde d’inspirations, de vérités cachées. il jongle avec les révélations il fait le plaisir et l’étonnement de 1a, table. Ce constat, à lui seul, creuse un abîme entre l’illumination du fakir d’Asie et celle du médium européen.

Est-ce une infériorité pour ce dernier ?

Peut-être bien, mais j’ai que si, à tous les clairvoyants de France et de Navarre, on demandait « Êtes-vous Meilleur à jeun qu’autrement ? : une majorité répondrait Autrement » et n’en serait pas honteuse pour si peu. A chacun son tempérament. J’opine que, jusqu’à nouvel informé, l’extralucide blanc se souciera moins des disciplines de Lhassa et des « secrets » des Taoïstes, que d’écouter son génie familier à la façon capricieuse qu’il a de chanter.


Nostradamus

Est-il possible qu’un médecin et astrologue français du 15 eme siècle ait prédit la montée du communisme, l’abdication du roi d’Angleterre Edouard VIII par amour pour une divorcée, et même l’attaque japonaise sur Pearl Harbour ? Les quatrains symboliques de Nostradamus auraient annoncé des événements survenus dans le monde entier depuis l’époque de sa mort et d’autres drames à venir, notamment le cataclysme amenant la fin du monde. D’autres visionnaires ont consigné par écrit leurs prédictions d’une ruine universelle imminente. Qu’annoncent donc leurs visions ? Que peut-on espérer après cette dévastation ?
Il est minuit et l’astrologue monte l’escalier en colimaçon pour gagner son bureau secret en haut de la maison. Il sait qu’il n’y sera pas dérangé, sa femme retiendra les visiteurs importuns. Il s’assied devant un tabouret de cuivre à trois pieds, place une baguette de laurier entre ses jambes et se met à asperger d’eau le bord de sa houppelande et ses pieds. Pendant un moment il se sent terrorisé par la puissance qu’il est sur le point d’évoquer. Puis son courage revient, il pose un bol d’eau sur le tabouret et regarde en silence dans le liquide. Au bout d’un moment la puissance lui « parle » et il est « divinement possédé ». L’eau se trouble et il y voit l’avenir, images de guerre, famines, tremblements de terre, incendies et désastres. Allumant une bougie, il entre alors en transe et son voyage dans les temps futurs le mène de plus en plus loin en apportant davantage de détails. Alors que la voix de l’espace poursuit et que des images apparaissent dans l’eau, il consigne ses visions dans un épais cahier de vélin. Son activité dure jusqu’à l’aube. Avec les premières lueurs, il n’entend et ne voit plus rien. Il s’appuie sur le dossier de sa chaise, épuisé. En bas, sa femme va bien-tôt préparer le petit déjeuner. Dans un instant il la rejoindra, mangera avec elle, lui parlera des révélations qu’il a eues et se reposera jusqu’à la nuit prochaine reprenant ainsi son travail de divination. On dirait quelque mélodrame à l’ancienne mode, mais c’était une affaire sérieuse pour l’homme en question, le médecin et astrologue français Michel de Nostre-Dame, connu sous le nom de Nostradamus. Pour lui, il n’y avait rien d’absurde dans ce qu’il faisait ou dans ce qu’il voyait et entendait. C’était le moyen naturel, le seul, par lequel il pourrait, comme il l’a dit, « laisser un souvenir de moi après la mort pour le bénéfice commun de l’humanité, concernant les choses que la Divine Essence m’a fait connaître par des révélations astronomiques ». Nostradamus écrivit ces mots à son fils dans la dédicace de la première édition de ses fameuses Centuries, publiée à Lyon en mars 1555. Dans son oeuvre, le terme centuries ne se rapporte pas à des périodes d’une centaine d’années, mais à des séries de prophéties dont le nombre s’élève à cent par fascicule. Bien que les prophéties reçues par Nostradamus fussent parfaitement claires, il ne les a pas présentées à ses lecteurs de façon intelligible. Pour ne pas offenser l’Église et pour éviter une panique parmi la population, il les écrivit sous forme de quatrains dans un langage obscur et symbolique. Éminent érudit, Nostradamus usait dans ses quatrains d’un mélange de calembours, d’anagrammes (il écrivait, par exemple, Ripas pour Paris), de français, de latin et d’une langue inventée par lui.

« Si j’évoquais ce que sera l’avenir », expliquait-il, « ceux du royaume, des sectes, de la religion et de la foi le trouveraient si peu conforme à leurs toquades qu’ils en viendraient à condamner ce dont les temps futurs reconnaîtront comme vérité ».

Dans une lettre à son protecteur, le roi de France Henri II  dont, soit dit en passant, il prédit exactement la mort.

Nostradamus ajoutait : « Certains pourront répondre que la poésie est aussi facile à comprendre qu’un coup de poing sur le nez, mais que son sens est plus difficile à saisir. » L’astrologie connaissait alors une vogue qu’elle ne retrouvera pas avant les années 1930. Nostradamus fut soupçonné d’avoir fait un pacte avec le Diable. Homme vertueux élevé dans la crainte de Dieu, dont on savait qu’il avait brûlé des ouvrages d’occultisme allant contre les canons de l’Église, l’astrologue citait pour sa défense la Bible, d’après saint Matthieu (VII.6) : « Seuls ceux qui sont inspirés par la puissance divine peuvent prédire des événements particuliers dans un esprit de prophétie. » Sa vertu et son inspiration « divines » venaient directement, assurait-il, du Dieu créateur qui l’utilisait comme porte-parole de ses plans et de ses intentions pour l’avenir. Mélangeant savoir et intuition, Nostradamus s’intéressait aux faits futurs plutôt qu’aux dates. Il donna même une date fausse pour sa propre mort, car il disparut en juillet 1566 et non en novembre 1567 comme il l’avait prédit. Ce qui d’ailleurs ne nuit en rien au succès des Centuries qui, d’édition en édition, s’impriment depuis près de quatre cents ans. Ses méthodes nocturnes de divination s’inspiraient largement d’un ouvrage ancien intitulé De Mysteriis Egyptorum, dont une édition avait été publiée à Lyon en 1547. Son auteur, un philosophe grec du 4e siècle, du nom de lamblichus, recommandait fortement de se vêtir d’une houppelande, d’employer une baguette et un tabouret à trois pieds. Pour les disciples ultérieurs de Nostradamus, un tel apparat donnait plus de poids à ses prédictions.

Quand litières seront retournées par trombe de vent et que visages seront masqués, la nouvelle république sera troublée par son peuple.

A ce moment rouges et blancs prendront des décisions funestes.

Cela a été interprété comme l’annonce de la Révolution française de 1789 et de la venue de ce que Nostradamus appelait l’Avènement du commun, c’est-à-dire la prise du pouvoir par l’homme du commun. Par « rouges » et « blancs » il faudrait entendre l’époque de Robespierre et de la Terreur, le blanc étant la couleur des Bourbons jetés à bas de leur trône et le rouge celle des révolutionnaires. Une de ses rares prédictions indiquant une date déterminée a également trait à la Révolution française. Dans une lettre au roi Henri II du 27 juin 1558, Nostradamus prévoyait un soulèvement contre l’Église, disant : « Ce sera en 1792, année qui sera aux yeux de chacun l’âge du renouveau. » De fait, la République française, fille de l’anticléricalisme, vit le jour en septembre 1792. L’année précédente avait vu la fuite de Louis XVI et de Marie-Antoinette qui, ainsi que l’astrologue l’avait prédit, empruntèrent de nuit « un chemin détourné » avant de tomber aux mains de la populace et d’être décapités. Il est tout naturel que certaines des prophéties les plus exactes de Nostradamus, qui était français, aient concerné son pays.

Dans le septième quatrain de la Première Centurie comme un voyant d’aujourd’hui, il parle de « lettres interceptées en chemin », prédiction qui pourrait s’appliquer à la célèbre affaire Dreyfus trois cent trente-neuf ans plus tard. Dans ce déchaînement de l’antisémitisme qui divisa le pays, Dreyfus, bien qu’innocent, fut injustement condamné sur la foi de lettres interceptées qu’il aurait adressées aux Allemands. Avant d’être réhabilité, Dreyfus vit son cas étudié par un personnage du nom de Rousseau comme Nostradamus l’avait prédit. Ce ministre était si violemment antidreyfusard qu’il conclut une deuxième fois à la culpabilité de l’officier alors que l’innocence de Dreyfus fut totalement reconnue peu de temps après. A ces prédictions faisait suite la vision du massacre à Nantes en 1793 où un millier d’habitants opposés aux révolutionnaires furent guillotinés ou noyés dans la Loire : « Cris, gémissements lamentables à Nantes » furent les mots de Nostradamus. Napoléon apparaît dans un certain nombre de prophéties annonçant entre autres sa naissance (« un empereur naîtra près d’Italie, dont empire coûtera cher »), sa retraite de Moscou en feu de l’hiver 1812-1813 (« masse d’hommes s’approchera… le Destructeur ravagera la grande cité »), ainsi que sa défaite à Waterloo en 1815, où le Léopard (l’Angleterre) et le Sanglier (la Prusse) écrasèrent l’Aigle (Napoléon). Toutefois, comme il l’a dit lui-même, Nostradamus a eu une préconnaissance touchant plus d’un pays ou d’un continent. Quelques-unes de ses plus fascinantes prophéties concernent les États-Unis, leurs habitants et leurs dirigeants politiques. A trois reprises dans les dix livres des Centuries on trouve des mentions telles que « le grand homme… foudroyé en plein jour », « le grand personnage tombera », « le monde perturbé par trois frères ; leurs ennemis vont s’emparer de la ville marine, faim, feu, sang, peste et tous les diables portés au double ». On y voit en général l’annonce de l’assassinat du président John Kennedy, la prémonition du meurtre de son frère Robert et l’indication que le sénateur Edward
Kennedy aurait des ennuis.

La destruction de New York semble avoir été prévue par l’astrologue dans trois passages où il est dit que « l’embrasement sismique fera trembler la Nouvelle Cité », « le ciel s’embrasera à 45°, l’incendie s’approchera de la Grande Cité nouvelle » et « le roi voudra faire son entrée dans la Nouvelle Cité ». En dehors de la dévastation et de l’invasion de New York, Nostradamus a prédit que la totalité des États-Unis serait impliquée dans le cataclysme d’une troisième guerre mondiale. Celle-ci sera déclenchée par la Chine et se terminera avec un ciel rempli « d’armes et de fusées » et des dommages immenses « causés à gauche » (ici, l’hémisphère occidental). Ce qui rend cette prophétie particulière encore plus terrifiante que les autres, c’est la façon dont le sixième quatrain de la Deuxième Centurie décrit apparemment le lancement de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 :

Près du port et dans deux villes seront deux fléaux comme jamais n’ont été vus. Faim, peste, les gens culbutés par le glaive appelleront à l’aide le grand Dieu immortel.

On l’a interprétée comme s’appliquant aux bâtiments et cuirassés américains en flammes lors de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor en décembre 1941. Quant à l’Angleterre, dans la Deuxième Centurie, l’astrologue prévoyait l’abdication du roi Édouard VIII qui renonça au trône pour épouser Wallis Simpson, Américaine deux fois divorcée. « Le jeune homme né pour le royaume de Grande-Bretagne que son père mourant lui a légué… Londres sera en conflit avec lui et le royaume sera repris au fils. » Au moment de sa mort, Nostradamus avait prédit des événements aussi divers et sans lien entre eux que la conquête du pouvoir en France par le général de Gaulle, la mort d’Hitler dans son bunker berlinois, l’effondrement de la ligne Maginot dans la Seconde Guerre mondiale et l’épidémie de grippe qui sévit sur le monde en 1918-1919, « la pestilence » faisant suite à « l’effroyable guerre ». L’oeuvre de Nostradamus ne fut pas officiellement condamnée par un tribunal pontifical jusqu’en 1781, où elle fut mise à l’Index.

Il fit sa prophétie la plus fameuse un soir d’été de 1788 vers la fin d’une réception donnée dans ses jardins par la duchesse de Gramont. Protégé de la maîtresse de maison, Cazotte justifiait sa présence à ces réunions en lisant ses odes ou sonnets les plus récents. Ce qu’il faisait d’habitude avec calme et gentillesse. Mais ce soir-là le poète révéla le côté mordant de sa nature et de son talent. Ce fut quand Guillaume de Malesherbes, un des ministres de Louis XVI, leva son verre « au jours où la raison triomphera dans les affaires des hommes, même si je ne dois pas vivre assez pour le voir ». Cazotte fonça sur lui et son masque mondain tomba : « Au contraire, Monseigneur », s’exclama-t-il, « vous vivrez et verrez ce jour à vos dépens ! Il viendra dans cinq ans avec une grande révolution française ! » Tandis que les invités l’entouraient bouche bée, Cazotte se tourna vers plusieurs autres hommes politiques et courtisans de haut rang et leur dit ce que serait leur destin. Le favori du roi, Chamfort, rejoindrait son ami Malesherbes sur la guillotine, lui prédit-il, le marquis de Condorcet « échapperait au bourreau » en s’empoisonnant, quant à la duchesse elle-même, « elle irait à l’échafaud dans une charrette de bûcheron ». Tandis que l’émotion s’apaisait peu à peu, les aristocrates commencèrent à rire sous cape entre eux. Puis l’un des assistants, un athée nommé Jean Laharpe, qui écrivit plus tard un long récit de la soirée, fit un pas en avant. — Et moi, monsieur Cazotte ? » demanda-t-il avec ironie. « Ne me dites pas que de tous je suis le seul que la guillotine n’attend pas ! » Cazotte lui sourit. « Vous lui échapperez, Monsieur », répliqua-t-il, « mais seulement pour connaître un sort encore plus horrible. Car vous, monsieur l’athée, vous deviendrez un chrétien dévot et heureux de l’être ! » A ce coup, les rires redoublèrent. Mais Cazotte eut le dernier mot. Tout se passa comme il l’avait annoncé et Laharpe dont la conversion au christianisme fit sensation à l’époque légua son manuscrit sur Cazotte et ses « prédictions ridicules » au monastère où il était devenu un homme de Dieu. La prédiction de la mort violente de Louis XVI est restée l’exemple type des pouvoirs de prémonition jusqu’au matin du 13 mai 1917. Ce jour-là, trois petits enfants gardaient tranquillement des moutons dans les collines près du village de Fatima au centre du Portugal. Lucia dos Santos, dix ans, ses cousins Jacinta, sept ans, et Francisco, neuf ans, virent soudain deux éclairs aveuglants. La lueur venait d’un chicot de chêne peu éloigné. Au centre de la « boule de lumière » se trouvait une femme ravissante. Figés sur place les enfants la regardaient fixement ; elle leur demanda de ne pas avoir peur. « Je ne vous ferai pas de mal », dit-elle en devenant floue avant de disparaître peu à peu. Ses derniers mots furent de demander aux enfants de revenir à cet endroit le 13 de chaque mois jusqu’en octobre, où un grand et terrible secret leur serait révélé. En dépit d’une raclée reçue de leurs parents pour avoir « raconté des mensonges », Lucia et ses cousins accompagnés d’une cinquantaine de curieux du village étaient de retour sur la colline le 13 juin à midi s’agenouillèrent en disant leur chapelet et la ravissante dame apparut, venant de l’ouest, comme une « resplendissante messagère de Dieu ». Cette fois son message ne fut pas aussi encourageant.

Elle assura que Jacinta et Francisco seraient bientôt « appelés au Ciel » et que Lucia ne resterait en vie que pour répandre le message de la Madone. Du coup la croyance se raffermit. Cette visiteuse ensoleillée était la Vierge Marie. Celle-ci apparut à nouveau le 13 juillet. Devant un public de plus de cinq mille personnes seuls Lucia, Jacinta et Francisco pouvaient la voir elle annonça une catastrophe à venir qui serait encore plus grande que la Première Guerre mondiale et amènerait la fin du monde. Le premier signe du désastre se verrait dans les cieux « une lumière brillante et inconnue, qui sera le signe que Dieu est sur le point de punir les peuples du monde pour leurs crimes ». A nouveau les trois enfants furent battus et même emprisonnés. On les accusait de blasphémer et de semer la panique chez les adultes du village. Mais l’obstination des enfants impressionnait tout le monde. En 1846, l’histoire d’une vision analogue apparue à deux petits bergers de La Saiette, en France, renforçait l’intérêt et amenait à y croire.


Spiritisme – Oui Ja Lausanne, Genève, Montreux, Nyon, Morges

Séance spiritisme – Le oui-ja, beaucoup plus qu’un simple jeu

Devenu très célèbre, grâce à un film d’horreur qui porte le même nom, le oui-ja devient de plus en plus demandé par les jeunes. Tenté d’expérimenter des phénomènes paranormaux, ces dernier n’hésitent pas à prendre des risques inutiles, mais qui peuvent, surtout, avoir des conséquences graves. Qu’on l’ait reçu comme cadeau, ou non, il faut toujours se renseigner avant de se lancer dans l’inconnu. N’oubliez pas que les films peuvent, très bien, être tiré de la réalité, alors pour tous ceux qui ont déjà vu le film, tirez-en des leçons.

Le oui-ja, son évolution à travers le temps

Pour ceux qui l’ignorent encore, le oui-ja, est, soit disant, un jeu composé d’une planche en bois, dotés de lettres, un « oui », un « non » et un « au revoir ». Un morceau de bois en forme de goutte va servir à pointer les lettres pour, ensuite, former des mots, supposés être des réponses à nos questions.

Mais le oui-ja n’a pas toujours été de cette forme. En effet, au 19ème siècle, le oui-ja était déjà à la mode, pour ceux qui pratiquaient le spiritisme, notamment les médiums. Ainsi, le oui-ja était composé, à l’époque, d’une simple planche, sur laquelle le médium gravait des mots, suivant ce que leur dictaient les esprits.

Ainsi, vous l’aurez compris, le oui-ja n’a jamais été un jeu, mais c’est un matériel, qui a toujours été utilisé pour entrer en communication avec les êtres venant du monde des esprits. Ainsi, si autrefois, il était réservé aux médiums, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va devenir un jouet pour n’importe qui, pouvant mener à un bouleversement de sa vie.

Pourquoi s’en méfier ?

Bien qu’il soit, parfois, tentant de vivre des expériences effrayantes, de temps en temps, le oui-ja n’est pas le « jeu » approprié pour cela. Avec le oui-ja, vous pourrez très bien ouvrir une porte que vous ne serez plus capable de fermer.

En effet, son utilisation met en relation notre monde avec celui des esprits, et une fois que vous avez pris contact avec un esprit, souvent un bas esprit, il pourra se manifester dans votre quotidien, à sa guise. Et ce ne sera pas toujours facile de vivre avec une situation pareille, si vous n’êtes pas préparé pour ça.

Ces esprits, pour vous attirer vers eux, pourront très bien vous mentir, vous faire croire qu’ils sont, en fait, vos défunts proches ; vous n’en aurez jamais la certitude, mais eux, ils sauront exploitez vos faiblesses pour vous faire tomber dans leurs filets. Et à partir de là, vous lui donnerez le pouvoir qu’ils auront besoin, pour les faire entrer dans notre monde, et même vous posséder.

Ainsi, utiliser ce genre de matériel, servant à faire communiquer deux mondes, n’est jamais à prendre à la légère. Il se peut que vous ne provoquiez rien la première fois, mais la prochaine ne se passera pas, forcément, de la même façon. Alors, si vous voulez quand même y avoir recours, soyez sûr de vouloir vivre avec les conséquences, pour éviter de le regretter jusqu’à la fin de votre vie.


Radiesthésie et pendule

Séance de radiesthésie

C’est vers l’an 2 000 avant J.C. que les premiers sourciers démontrèrent qu’il était facile de trouver de l’eau souterraine avec une baguette. La méthode consistait à parcourir une zone en tenant entre les mains une baguette de noisetier en forme de Y. Au moment où la baguette passait au-dessus de l’eau, celle-ci se relevait ou s’abaissait avec force. Le pendule agit de la même manière que la baguette. En présence de veines souterraines, le pendule oscille dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. D’autres sourciers travaillent à mains nues et sont capables de détecter la présence d’eau, de feu, de problèmes de santé. L’antenne de Lecher sert à mesurer des lieux, à détecter de l’eau et à travailler sur les corps énergétiques.

En 2017, on utilise cette forme de radiesthésie pour détecter le tracé de câbles enterrés sur des chantiers, pour rechercher des disparus ou pour diagnostiquer une maladie.Les baguettes en coudrier ont tété remplacées par des baguettes en métal. Tous ces radiesthésistes et sourciers pensent que toute substance émet des radiations particulières que l’esprit humain peut capter. En effet, toute matière rayonne sur sa propre longueur d’onde. L’esprit humain et animal referment un récepteur naturel capable de se régler sur ces émissions.

La question de la radiesthésie suscite bien des débats. Il est difficile pour les esprits rationnels de comprendre l’étrange talent que possèdent certains sourciers. Promenant leurs instruments au-dessus d’une carte d’une région, ils sont aptes à obtenir des informations précises sur le terrain étudié. On peut détecter une analogie avec la méthode d’Edgar Cayce. Ce dernier pouvait diagnostiquer la pathologie d’une personne en n’ayant sous ses yeux que le nom et l’adresse. Ces guérisseurs semblent employer un sixième sens ou une faculté extérieure aux limites habituelle de la conscience humaine.

Le pendule et ses utilisations

Le pendule est un objet qui comporte une pointe. Il peut être en bois, en laiton ou en cristal de roche. La plupart du temps, le pendule est en forme de goutte, mais il peut aussi être de forme variée: rond, cônique, égyptien, spiralé. Une chaîne ou un fil relie l’ensemble. Tout pendule oscille. L’instrument peut tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, d’avant en arrière, de gauche à droite. Un pendule est un outil de mesure avant tout, il ne sert pas à prédire l’avenir.

L’abbé Mermet et la radiesthésie

C’est l’abbé Mermet qui utilisa à la fin du XIX ème siècle la radiesthésie pour réaliser un diagnostic. C’était un membre très apprécié par l’Eglise. Il n’était pas considéré comme farfelu puisque ses sérieuses études scientifiques contribuèrent à donner une base solide à ses travaux. Ses idées furent reprises et appliquées en Europe. La radiesthésie reçut de l’aide avec le renfort des recherches d’Albert Abrams, un neurologue américain. Les travaux de cet homme avaient un côté franc-tireur. Abrams, au cours de sa longue carrière de médecin fut amené à conclure qu’il y avait un rapport entre le champ mangnétique terrestre et certaines maladies. Il a soutenu entre autre que les atomes des tissus malades émettent différentes sortes de radiation qui affectent des groupes de fibres nerveuses. Abrams commença petit à petit à formuler sa théorie. Il conclut que le rayonnement était une propriété universelle de la matière. Si la matière et l’énergie sont confondues au niveau atomique, la base de la maladie est électronique et non cellulaire. A la suite de ses expériences, Abrams constata que les tissus sains et malades émettent des radiations différentes.


Grands Voyants du passé

Prévoir l’avenir, la voyance dans l’histoire

Nombre de catastrophes ont été annoncés par des astrologues ou des médiums. Si l’avenir peut être prévisible, alors peut-on le modifier ? Les philosophes débattent de ce sujet et se demandent si l’avenir existe en dehors de l’esprit. L’avenir se déroule-t-il en synchronicité avec le présent ? Se place-t-il sur une voie ou un monde parallèle ? Voici quelques uns des faits qui ont traversé le temps, concernant la prédiction de l’avenir.

Des voyants ont vu le Titanic couler

En 1898, le puissant paquebot Titan appareille pour sa 1ère traversée. Il fendait l’Atlantique non loin de New York, quand l’inimaginable se produisit. Il heurta un iceberg et sombra. 2 500 passagers périrent. On remarqua très vite que les 24 canots de sauvetage n’étaient pas suffisants pour ce genre de navire. Ce sinistre avait été décrit dans un roman « le naufrage du Titan ». Il avait été à peine remarqué lors de sa parution. C’est Morgan Robertson qui allait oser réaliser une prédiction au travers de son livre.
Quatorze ans plus tard, le roman allait faire parler de lui. En 1912, le Titanic, paquebot de 66 000 tonnes rencontrait un iceberg et coulait. Tout comme le bâtiment imaginaire de Roberstson, le Titanic effectuait sa première traversée et il pouvait atteindre la vitesse de 25 nœuds. Les Deux navires avaient à bord un grand nombre de passagers et peu de canots de sauvetage. Les 2 paquebots étaient qualifiés d’insubmersibles. Dans le roman, un matelot de pont du Titan dit à un passager « Dieu lui-même ne pourrait pas couler le navire ». Personne n’avait prévu la catastrophe du navire aussi précisément que Roberstson.
Roberston n’est pas un cas isolé. Certaines personnes devant embarquer ont rêvé du navire flottant sur la mer, passagers et équipage en détresse. Colin Macdonald, officier mécanicien aurait pu lui aussi trouver la mort sur le Titanic. Il eut un pressentiment désagréable à l’approche de son engagement sur le navire. Il refusa de signer son contrat comme second mécanicien à bord du Titanic. Ainsi, le second mécanicien qui occupa le poste refusé par Macdonald se noya.

La prémonition ou la connaissance d’événements futurs était au XXème siècle considérée comme une supercherie. Au cœur du débat se situe le problème du temps. Au sens physique le plus simple, le temps est utilisé comme une longueur, une largeur ou un volume. Dans ce sens, il n’a pas d’existence propre. Il est linéaire et rectiligne à l’image des pendules et des calendriers. Cependant, ce concept ne tient pas compte des relations psychiques avec les temps passé et futur. Tenant compte de cela, il est possible de concevoir le temps tel une entité propre.

Il y a ceux qui croient que le futur existe déjà et que nous nous approchons des événements à venir. Le philosophe William James s’est penché sur la question. Il explique que l’avenir forme un bloc. Pour lui, l’avenir est comme la bande d’un film dont les images se révèlent au fur et à mesure qu’elle se déroule.
Chose étrange, ce n’est pas un savant qui fit le plus pour analyser les rêves, le temps et les visions de l’avenir pour en déduire un système. Ce fut John William Dunne, constructeur d’avions qui échafauda une théorie complexe. Dunne dessina et construisit le premier avion britannique militaire. Il se passionnait de même pour les révélations nocturnes de l’avenir. En 1889, il fit un rêve qui prévoyait le succès d’une expédition du Cap au Caire. A partir de cet instant, il prit l’habitude de noter ses rêves. En 1916, il rêva d’une explosion dans une fabrique de bombes londoniennes. Celle-ci eut réellement lieu en 1917, soixante treize personnes perdirent la vie. Dunne fit de nombreux rêves prémonitoires au cours de sa vie et fut amené à écrire un best-seller : Une expérience avec le temps. Il qualifia cet ouvrage de premier argument scientifique en faveur de l’immortalité de l’homme. Dunne a démontré que les rêves ordinaires comportent un élément déterminé de connaissances prémonitoires. Dunne a montré de façon frappante que les songes eux-mêmes ne peuvent être entièrement contenus dans le temps. Selon sa théorie, nous vivons dans le courant du temps qui s’écoule comme observateur.

Memento

Voyance LausanneVoyante GenèveVoyance Montreux


Le pape dans les tarots de Marseille

Le Pape lame 5 des arcanes

Cinquième lame du Tarot, le pape représente l’autorité morale. Il est assis entre 2 colonnes du Temple de Salomon. Il est vêtu de bleu et d’or, les couleurs de la sagesse et de l’esprit. La touche de rouge sur son manteau symbolise l’esprit actif et combatif de la foi. Le Pape porte sur la tête une tiare en or à trois étages pour affirmer son pouvoir sur les trois mondes. Cette lame se concentre en priorité sur l’autorité spirituelle et sur la sagesse. Le Pape est l’homme mûr, celui qui a atteint le sommet de ses propres potentialités sur tous les fronts.

Le pape tient dans sa main gauche un sceptre, il lève sa main droite en signe de bénédiction. Ce sceptre est divisé en sept pointes, les symboles planétaires. Cela représente l’emblème du pouvoir spirituel que le pontife exerce sur le monde, représenté par un globe doré situé sous la lame.

L’Arcane du Pape dans un tirage informe de prendre connaissance de la volonté cosmique. Admettre cette évidence sera déjà un pas et ainsi fera agir à bon escient. Le Pape demande au consultant d’ouvrir son cœur et son esprit. L’arcane signifie une autorité bienveillante auprès du consultant ou une protection. Un problème peut se résoudre à l’improviste. La figure du pape est toujours synonyme de grande élévation, que se soit sur un plan moral ou intellectuel. Il favorise naturellement, tout ce qui concerne le sacré, la religion, le pardon. Le Pape présage un dénouement favorable. Il indique de garder confiance et d’écouter son intuition.
Jupiter et Saturne sont les planètes associées à cette arcane.
Son signe zodiacal est le taureau.
Le pape concerne le chakra de la gorge.

Les aspects du Pape au sens général:
Cette lame est apaisante pour le consultant. Sérénité et sagesse prérogatives de la figure papale, se reflètent dans le tirage. Le Pape représente un médiateur capable d’unir et de réunir les personnes. C’est l’art de la parole qui est mis en avant par cette lame. Le Pape sera pour le consultant une personne de son entourage qui le guidera, l’écoutera avec bienveillance. L’arcane nous invite à réaliser en nous l’union par le cœur pour nous relier aux autres.

 

Le Pape comme toutes les lames du Tarot met en scène des personnages. Le pape peut être :
1. Un mari ou un père
2. Une personne mûre ou un guide entre 30 et 60 ans
3. Un médecin ou un personnage influent

 

Le Pape à l’envers dans un tirage : A l’envers cette carte montre que toutes les qualités positives se déforment dans leur aspect le plus terrestre. C’est ainsi, que d’altruisme le consultant devient dépensier, de perceptif, il devient vulnérable, d’idéaliste, il devient fanatique. Le manque d’effort et la paresse deviennent les principaux responsables de l’insuccès. Le pape à l’envers montre que la situation rencontre des obstacles et est aggravée par le manque d’aides et de conseils. Un manque de confiance en soi peut de même surgir. Il peut y avoir des paroles malheureuses et une mauvaise communication avec l’entourage.

 

Le Pape et la santé : Fragilité physique et psychique. Les systèmes nerveux et respiratoires sont concernés par le Pape. Des maux de tête sont à craindre. Globalement, si l’arcane est entourée de lames positives, le Pape annonce la guérison.