Interprétation de thème Astral

Le principe de la recherche.

Cette règle de travail contient toute la clef du problème : Plus une configuration est spécifique à la naissance, c’est-à-dire plus elle est propre à l’instantané de la naissance — au croisement précis de son lieu et de son moment et plus elle particularise, donc plus elle « signe » l’individu. La hiérarchie des valeurs que nous cherchions est entièrement fonction de cette règle. Nous pouvons donc maintenant fixer une échelle des configurations, des moins spécifiques aux plus spécifiques. Une configuration de planètes lentes qui dure plusieurs années constitue en soi un élément mineur, le moins propre à particulariser l’individu. Il en est ainsi, par exemple, de l’opposition Uranus-Neptune qui, avec son orbe, s’est étalée entre 1903 et 1914; ainsi également de la conjonction Neptune-Pluton des Gémeaux qui touche la période de 1885 à 1895. On trouve donc ce genre d’aspect dans tous les thèmes de l’époque et il n’est pas particulier au sujet. Son plan d’intégration à l’individu est celui d’un phénomène collectif de sa génération; c’est donc par là qu’on peut le situer dans son époque. Une configuration de planètes rapides entre elles et avec des planètes lentes est toujours en soi un élément déjà plus particulier, déjà plus parlant. Si une opposition Uranus-Neptune s’étale sur des années, si un aspect Jupiter-Uranus dure une année entière approximativement, une conjonction Mars-Jupiter ne vaut que pour une mensualité environ; une conjonction Soleil-Jupiter ne dure que deux décades, un aspect de Mercure que quelques jours, et un aspect lunaire ne dépasse guère une jour-née. De la configuration neptunienne la plus longue à la lunaire la plus courte, il y va donc de la durée de plusieurs années à un moment limité portant sur quelques heures. Et il en est des aspects comme des passages dans les signes, comme de tout le reste d’ailleurs. On assiste donc, de l’insensible progression des astres lointains aux fugitifs tours de piste lunaires, à une série de processus d’intégration de plus en plus individualisés. On saisit donc le rôle que jouent les luminaires et les planètes inférieures : Soleil, Lune, Mercure et Vénus.

Astrologue Suisse ?

Ces facteurs sont la personnification de fonctions vitales spécifiques, symboles de véritables organes biopsychiques, le Soleil représentant le coeur, le cerveau, la conscience, la volonté, la vie psychique au niveau du « surmoi » et de l’idéal du moi; la Lune, la vie végétative et instinctive ; Mercure le système respiratoire, la vie de relation, l’intellection ; Vénus, les affects amoureux… La configuration particulière de chacun de ces astres définit la qualité particulière de ces organes, de ces fonctions vitales. Selon cette optique, les astres rapides « valorisent » nécessairement les planètes lentes, dans la mesure où ces lentes « teintent » les fonctions représentatives de ces rapides, la qualité étant fournie par les premières, le domaine de l’action par les secondes. Ainsi, si Mercure forme un aspect avec Uranus, dans l’ordre des fonctions mercuriennes, l’intelligence prend la caractéristique uranienne ; si Vénus est en liaison avec Saturne, le verbe aimer parle le langage saturnien. C’est même dans cet esprit que repose la signification principale des aspects. Rien n’empêche la coexistence de deux aspects contraires, par exemple une harmonique (c’est-à-dire un aspect harmonique) de Vénus à Jupiter et une dissonance de cette même Vénus à Saturne; dans un tel cas, il y a tout un plan d’épanouissement affectif qui voisine avec un plan d’inhibition ou de problèmes affectifs; il importe seulement de préciser la nature de ces plans affectifs. Si une planète lente est simultanément en aspect de plusieurs planètes, elle « teinte » plusieurs fonctions vitales, jouant sur plusieurs plans simultanément, et acquiert, de ce fait, une valeur particulière. Ainsi, si l’on examine le thème de Charles VI, on constate que Saturne est en conjonction du Soleil, de Mer-cure et de Vénus; il est même à la limite du carré de la Lune. Une mention particulière revient aux luminaires, surtout au Soleil chez l’homme et à la Lune chez la femme, car leur pou-voir de valorisation est plus puissant et plus généralisé en raison de la place prééminente qu’occupent ces deux astres relative-ment au cortège planétaire. Les aspects et positions des luminaires priment donc toujours en soi les données interplanétaires, et il suffit que le Soleil soit dans un signe et en aspect du maître de ce signe pour qu’apparaisse déjà une « composante » ce terme signifiant un apport à titre de participation secondaire ou de codominante à la dominante générale de la nature de la planète. Ainsi, chez Henri III, il existe déjà une composante vénusienne du fait que le Soleil est en Balance et en semi-carré de Vénus; et chez Louis XV, une composante saturnienne en raison du Soleil-Verseau au carré de Saturne. On devine qu’une planète s’érige au rang d’une composante appréciable lorsqu’elle est en aspect simultané des deux luminaires. Ainsi, la place qu’occupe la passion de Henri II pour Diane de Poitiers est toute dans la conjonction que sa Vénus fait simultanément au Soleil et à la Lune.

Si les luminaires ont un pouvoir valorisateur supérieur à celui des planètes rapides, il existe cependant un facteur au pouvoir de valorisation supérieur à ceux-ci, ce facteur étant le plus mobile, donc le plus particulier : c’est celui qu’apporte le mouvement de rotation terrestre. De fait, les deux axes horizon et méridien, et en particulier les deux angles Ascendant et Milieu-du-ciel (quoique le Descendant et le Fond-du-ciel jouent leur rôle, mais il apparaît moindre; revoir à ce sujet le chapitre sur les statistiques), balayent en moyenne un signe en deux heures et passent d’une demi-heure à l’autre par toutes sortes d’aspects avec toutes les planètes. Ce sont donc les facteurs les plus spécifiques de la naissance. De ce fait, l’interprétation d’un thème doit toujours commencer par l’examen des quatre angles du ciel. L’examen commence ainsi par la prise en considération des facteurs à variation ultra-rapide qui témoignent de la poussée des tendances les plus individualisées. La présence physique d’un astre à l’un des quatre angles constitue la détermination la plus puissante, surtout si cet astre se trouve à moins de Io0 de l’horizon ou du méridien (AS, MC, DS ou FC). L’expérience démontre toutefois (on le verra avec le thème de Louis XIV) que l’influence en question s’étend au-delà de zoo, en tout cas pour l’AS et le MC; l’action planétaire ne s’efface pas brusquement : elle s’efface lentement et peut encore laisser des traces au 15e degré. Or, généralement, lorsqu’un astre se trouve ainsi angulaire, il constitue la dominante du thème. Si plusieurs planètes sont angulaires, elles participent ensemble à la constitution de la dominante. Il importe alors d’établir une hiérarchie de ces participations. A ne considérer que leur valeur de présence, c’est celle qui est la plus angulaire, la plus proche de l’horizon ou du méridien, qui occupe le premier rang.