Une psychologie dite primaire

Chez un Gémeaux, c’est le premier mouvement qui est le bon, c’est la première impression qui compte. Il possède une personnalité vive et spontanée. En cela, on peut le comparer au natif du Bélier qui, lui aussi, a une psychologie primaire. Le second signe du Zodiaque, le Taureau, apporte à ses natifs un caractère secondaire, c’est-à-dire réfléchi, n’obéissant à son premier mouvement qu’après un intervalle de quelques secondes… Avec les natifs des Gémeaux, la spontanéité est aussi rapide que chez le Bélier, mais le mouvement, le style de la réponse sont plus légers, moins énergiques, moins forts, et la brutalité qui peut, par-fois, se rencontrer chez un Bélier n’existe qu’exceptionnellement chez un Gémeaux. Pour se rappeler cette distinction, il suffit de se rappeler la différence qui sépare la vivacité du feu de la rapidité de l’air : le Bélier est un signe de Feu, le Gémeaux est signe d’Air. On se rend compte du rôle que jouent les éléments dans la personnalité des sujets. Devant la vie, devant les faits, un Gémeaux saisira immédiate-ment l’essentiel ; il le recevra, le sentira, l’adoptera, l’acceptera, le comprendra à l’instant même et réagira en conséquence. Toutes les impressions reçues produisent en un instant leur maximum d’effet. Mais, chez la majorité des natifs de ce signe, il n’en reste rien ensuite ! Cela exprimé sous une forme schématique qui varie dans le détail suivant la personnalité de chacun. C’est une forme de caractère qui implique une grande largeur du champ des observations. Le Gémeaux voit et perçoit très vite. Il reçoit de nombreuses impressions simultanées et celles-ci couvrent un large champ d’observation.

Que va-t-il faire de toutes ces impressions ?

Un « secondaire » réfléchirait, ne serait-ce qu’une seconde, et choisirait l’une d’entre elles pour l’exploiter à fond. Le Gémeaux voit tout, note tout, mais n’utilise qu’une infime partie de sa récolte. Cependant, la récolte est vaste, elle couvre un large champ d’observation. Par conséquent, si peu qu’il lui en reste, c’est encore beaucoup par rapport à ce que récolte le Taureau. Le Gémeaux ne « collectionne » pas les informations, il ne les « engrange » pas ; il les relâche comme il le ferait d’oiseaux libres qui se seraient fourvoyés dans son grenier… L’intérêt de cette sorte de caractère réside surtout dans sa faculté d’oubli des impressions subjectives.

Les effets de la spontanéité

Le natif des Gémeaux n’est pas un être pour qui la vengeance est un plat qui se mange froid. S’il désire se venger, c’est à la minute même, sans attendre, sous l’impact de la contrariété, qu’il souhaite le faire. Une heure après, il est déjà trop tard : ou bien l’incident est admis et classé, ou bien il ne laisse aucune trace et il est oublié. Le natif des Gémeaux est un être très éloigné de la rancune, il ignore ce sentiment. Le Gémeaux est l’être le plus prompt aux enthousiasmes hâtifs. Il se passionne pour une personnalité qu’il découvre ; il prend feu pour une mode nouvelle ; il se jette avidement sur un projet ; mais rien ne sera bon qui ne puisse se réaliser immédiatement. La personne qui lui est sympathique répondra peut-être avec amitié ou passion à ses avances ; ce sera parfait. Si cela ne se produit pas, qu’importe’: Au bout d’un temps très court, la déception sera effacée par un élan semblable envers quelqu’un d’autre. S’il y a réponse favorable, si le contact s’établit, les sentiments du Gémeaux peuvent devenir très vifs, mais rarement pendant long-temps ; le Gémeaux classique, à l’état pur, n’est pas un être constant. S’il adopte un projet agréable ou qui l’inspire, il fera en sorte de le réaliser dans les moindres délais. Si un obstacle l’oblige à remettre à plus tard la mise en route de cette réalisation, si cette réalisation exige une préparation longue et minutieuse, qu’est-ce que cela peut faire ! On renonce ! Il y a tant et tant d’autres projets possibles !

Le Gémeau est un être spontané, vif, rapide, essentiellement mobile.

Il est ainsi parce qu’il est sous un signe d’Air et que rien n’est plus mobile que l’air. C’est la brise, c’est le vent, c’est la tempête, c’est le tourbillon, mais c’est aussi la vie, l’oxygène revivifiant, le dynamisme et la vitesse ; c’est souvent l’efficacité. Le Gémeaux est un voyageur. N’est-il pas sous l’influence de Mercure, le dieu qui a des ailes aux talons ? Ce n’est pas sans raison qu’on lui attribue ce parrainage, ou bien disons que la présence de ce parrainage n’est pas sans effet ; comme on voudra l’entendre. Une des conséquences de ce caractère de mobilité, c’est un perpétuel désir de ne pas se trouver « engagé ». Il est l’être qui s’en va dès que tout semble vouloir le retenir. Il ne restera jamais immobilisé dans une situation qui s’éternise, car il s’y sent englué. L’attention des natifs de ce signe a beaucoup de difficulté à se fixer pour une certaine durée ; c’est un esprit qui n’aime pas faire l’effort de se concentrer, car cet effort lui est pesant et désagréable ; il n’en a heureusement pas souvent besoin. En cela, il s’apparente au Bélier, autre caractère « primaire ». Pour répondre à cette aspiration qu’il a toujours de voir les problèmes se résoudre rapidement, le Gémeaux a une forte tendance à choisir les solutions astucieuses ; il a sa logique : plus une solution est rapide, plus il a tendance à l’adopter. Il pense vite et souhaite que tout le monde en fasse autant. Il n’est pas toujours un champion de la ponctualité, mais il va vite. Sa mobilité reste souple. Le Gémeaux ne va pas bousculer son entourage pour activer le mouvement. Il sait très bien se faufiler, se glisser entre les obstacles, passer là où un Taureau s’arrêterait pour reconsidérer le problème. Il n’exige cependant pas que les autres partagent son goût de la rapidité ; il sait avoir ce goût en lui, et les autres sont « comme ils sont ».

Le Gémeaux est une personnalité adaptable

Le fait d’accueillir et d’utiliser rapidement les impressions reçues entraîne à une faculté qui n’est pas très répandue : l’adaptabilité. Lorsqu’un natif des Gémeaux, particulièrement doué par suite de l’influence de ce signe zodiacal  pour les changements de position, de situation, de domicile ou autres, se trouve dans l’obligation de réaliser un de ces changements, il met à s’adapter à sa nouvelle situation autant de rapidité qu’il en a mis à fuir la précédente. Il change et il s’adapte. S’il change de profession, le Gémeaux ne perdra pas beaucoup de temps pour se mettre au courant de son nouveau travail. Sitôt arrivé, un regard circulaire lui donnera une information suffisante sur ses nouveaux collègues dont il saura immédiatement quels sont ceux qui lui accorderont leur aide. En même temps, il aura entendu les explications qu’on lui aura données pour fixer son rôle au sein de cette entreprise ; et, toujours en ce même instant, il aura décidé de la manière dont il exécutera ce qui lui est confié avec le minimum de problèmes. Cette adaptabilité se manifeste aussi sur le plan des relations affectives. Il est à peu près certain que le Gémeaux n’est pas un être fondamentalement fidèle ; bien qu’il puisse le devenir en fait, ce n’est pas instinctif chez lui.

La dualité des Gémeaux
Il faut songer, en essayant de dépeindre la psychologie des natifs du signe des Gémeaux, au fait qu’il s’agit d’un signe double. Le signe des Gémeaux est représenté par des êtres humains et non des animaux, comme la plupart des signes zodiacaux. Avec un signe de représentation à figure humaine, il y a la volonté d’une grande mesure dans les traits caractéristiques : c’est seule-ment en caricature que l’on est tenté de créer des hommes-animaux, ou dans un graphisme symbolique très poussé. Nous avons donc ici une personnalité double, mais dominée par la raison, cette qualité que l’Homme dit lui être propre. La raison, l’intelligence, la parole, tout cela entre en compte dans la personnalité symbolisée par le signe des Gémeaux. Le Gémeaux sent en lui, plus que tout autre, la présence d’un autre moi qui, éventuellement, peut fort bien l’observer en action et commenter cette action. De sorte que le Gémeaux, en même temps qu’il agit, se regarde agir et se juge. Cela crée la facilité que nous avons déjà signalée de se détacher du milieu ambiant pour se « transporter » ailleurs.
Le physique des Gémeaux Le Gémeaux se rattache à la catégorie des nerveux traditionnels à dominante sèche. Le physique est longiligne ; cela exprime parfaitement que sa taille est haute par rapport à sa carrure ; qu’il a le visage ovale plus que rond ; que ses doigts sont longs et minces ; que ses membres se révèlent très déliés.

Il est généralement d’une taille au-dessus de la moyenne des types morphologiques de sa région, de sa race. Lorsqu’il n’est pas de haute taille, il est miniaturisé, c’est-à-dire que, même de taille moyenne ou de petite taille, il a toujours la silhouette élancée, parce que ses proportions restent les mêmes. Astrologiquement, en raison de ses caractères, au point de vue de son signe de naissance, les organes les plus importants chez lui sont ceux de la locomotion et ceux de la relation : les bras et les jambes allongés. En général, le visage est triangulaire, avec prédominance du front ; un visage de chat. Le menton est fin, étroit, parfois pointu. Les yeux, généralement grands, ont le regard vif, souvent moqueur. Ils expriment la plupart du temps une attention en éveil avec une pointe d’ironie sous-jacente. Le Gémeaux est un signe d’Air. Éminemment mobile et rapide, il s’extériorise volontiers par des gestes, qu’il a très vifs et très précis à la fois. C’est un personnage nerveux, ou apparemment nerveux. Sous un autre aspect, il refuse cette nervosité et tâche de la faire disparaître, tout au moins en apparence. Il arrive qu’il contienne volontairement ses réactions, soit par principe personnel, soit par éducation. II est alors très sobre, presque excessivement sobre de mouvements et d’expressions ; au lieu que les remous intérieurs s’extériorisent et apparaissent nettement sur ses traits et dans ses gestes, tout est contenu et subsiste toutefois, mais à l’intérieur de son être. Alors se développent en lui des tempêtes, d’autant plus rudes qu’elles sont contenues, et des tourbillons émotionnels ignorés de tout son entourage et surtout de ceux-là mêmes qui lui reprochent parfois de manquer de coeur, d’affection, de tendresse. Il jouit d’une très grande et très réelle vitalité. Il peut subir impunément des chocs qui abattraient tout autre, même plus robuste et plus lourd que lui. Lui, il s’en remet. Sa vitalité apparaît dans ses attitudes, qui ne sont jamais embarrassées, ni maladroites, mais restent volubiles, vives, variées, expressives et toujours fort à propos. Très extériorisé, il est loquace. Il est disert, gai, moqueur. Il imite fort bien les autres et sait être très vivant et amusant en société. Sa poignée de main est ferme et souple, jamais dure, mais expressive, significative et variant avec le sentiment qu’il éprouve envers ceux à qui il la donne.