Le Kamasutra est un ancien manuel sanskrit sur la sexualité et l’amour. Ce texte est un jalon dans la culture indienne et une aide précieuse pour profiter pleinement du sexe dans toutes ses nuances et poursuivre la recherche du Kama (le plaisir en sanskrit). La jouissance sexuelle pour les Indiens n’est pas considérée comme un péché : au contraire, elle représente un des buts de la vie avec le bien-être, l’éthique et la libération du monde matériel.

Loin d’être un livre scabreux ou pornographique, le Kamasutra est un chef-d’œuvre de la littérature sanskrite écrit entre le sixième et le septième siècle par le philosophe indien Vatsyayana.

Dans le Kamasutra Vatsyayana a été inspiré et retravaillé par diverses œuvres indiennes sur l’amour, qui jusqu’alors avaient été transmises principalement oralement. Les Kamasutra s’adressaient aux femmes et aux hommes de l’aristocratie indienne, leur donnant des directives et des conseils pour des relations harmonieuses et agréables pour les deux partenaires.

Caresses, baisers, sensations, positions ; chacun de ces aspects est analysé et expliqué afin de donner à l’homme et à la femme la possibilité d’obtenir le maximum de satisfaction lors des rapports sexuels.

Dans l’Inde ancienne, le Kamasutra était considéré comme un travail scientifique qui respectait la philosophie et les principes traditionnels, selon lesquels la sexualité n’est pas liée à la morale, mais à la physiologie du corps humain et de la religion.

Selon le Kamasutra original, le sexe est une forme d’union divine. C’est pourquoi le livre donne de l’espace à tous les aspects qui caractérisent les rapports sexuels, depuis les préliminaires jusqu’à l’orgasme réel. Des thèmes tabous comme la paraphilie, le sexe anal et le sexe à trois sont même abordés ! Même les jeux érotiques les plus extrêmes et agressifs, tels que les égratignures, les morsures et les battements, font partie de la variété surprenante du sexe (tant qu’ils le veulent !).

Cependant, il faut noter que dans le Kamasutra il n’est pas seulement question de sexe, au contraire : le Kamasutra est un travail complet et détaillé sur l’amour, divisé en 7 sections, 36 chapitres et 64 parties ! Tous les aspects de la vie conjugale sont analysés en détail : nous parlons de la façon de courtiser une femme ou de faire durer un mariage, comment embrasser, comment stimuler et maintenir le désir.

Mais le livre parle aussi de la façon d’être un bon citoyen ou de définir les priorités dans la vie. L’objectif principal et fondamental ? Donner le meilleur de soi et se réaliser en tant que personne. Le Kama (plaisir) est l’un des buts de la vie, mais pas le seul, puisqu’il en existe trois autres : la prospérité, le bien-être (physique et matériel) et la dépendance du monde matériel.

D’autre part, un seul des 7 chapitres du Kamasutra a été consacré aux positions et les illustrations, qui ont plus tard rendu le Kamasutra célèbre dans le monde entier, n’ont été ajoutés qu’au XVIe siècle. Le Kamasutra a été traduit pour la première fois en anglais dans la seconde moitié du XIXe siècle et il convient de noter que le livre a été interdit au Royaume-Uni jusqu’en 1963.

Dans le chapitre consacré au sexe, Vatsyayana décrit 64 positions sexuelles : les huit façons de faire l’amour se déclinent chacune en huit positions.

Les hommes et les femmes sont définis par des noms d’animaux très évocateurs et classés selon deux caractéristiques spécifiques : la longueur du pénis et la profondeur du vagin. Ainsi, par ordre croissant, une femme sera un cerf, une jument ou un éléphant, tandis qu’un homme sera un lapin, un taureau ou un étalon. Les associations les meilleures, les plus harmonieuses et les plus satisfaisantes sexuellement sont celles entre égaux, comme le lapin et le cerf ou la jument et le taureau.

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