Voyance et vie sexuelle ?

Essayer de ne pas rester retranché derrière des constructions mentales fausses ou inexactes, se permettre de ne pas se noyer dans la mer boueuse de l’ignorance – où, pour survivre, on ne peut que respirer l’arrogance et la présomption – sont deux hypothèses possibles qui donnent une lueur d’espoir à l’homme nouveau. Un homme qui apprend à se sauver lui-même, mais pas comme il l’a toujours démontré historiquement, en se faisant connaître et applaudi par l’autre qui est différent de lui-même, par la communauté qui juge.

L’homme peut apprendre à valoriser et redécouvrir l’eros, en se permettant de promouvoir une sexualité où le plaisir est une expression claire du bien-être.

Dans la sexualité féminine, il est facile de penser à une dimension parallèle entre la femme et le fait d’être une femme, mais en réalité, tout peut varier et être identifié comme complexe ou problématique s’il est associé au plaisir érotique-sexuel, à l’orgasme, au bien-être psycho-corps. En ce sens, la culture d’appartenance et les stéréotypes qui freinent toute évolution naturelle du bien-être sexuel jouent un rôle de force, poussant encore beaucoup de femmes à vivre l’érotisme, d’une part, avec un sentiment de péché et de honte et, d’autre part, avec arrogance et présomption, imitant grossièrement un style de vie et un comportement masculin.

Voici quelques suggestions pour repenser le masculin et le féminin :

  1. La virilité est une expression de respect et l’homme doit parfaitement intégrer le concept plus large de responsabilité. Etre un homme signifie se respecter soi-même, apprendre à ne pas juger l’autre comme différent de soi.
  2. La femme doit apprendre à retrouver sa féminité, en reconnaissant qu’elle a vaincu des princes et des maîtres, mais aussi qu’elle n’a pas besoin de super pouvoirs. Les traits stéréotypés de l’homme et de la femme doivent être abandonnés, et non mélangés et réinventés
  3. L’excitation n’est pas l’affaire des filles. L’homme moderne doit se donner la possibilité de reconnaître et surtout de vivre ce qu’il ressent et amplifie dans son propre “ventre”. Il est possible d’éduquer l’homme à reconnaître ses propres émotions, à sentir ce qui est agréable, à éviter de rester ancré dans la logique de la mécanique du plaisir et à se sentir libre d’être lui-même.
  4. La femme doit retrouver une forme de séduction qui ne vise pas à atteindre des buts matériels, mais comme un désir naturel de plaisir, d’intérêt et d’être considérée pour ce qu’elle est!
  5. Être un homme ne se mesure pas seulement à la taille de l’organe masculin. Être une femme doit contempler une dose importante d’affirmation de soi où le style communicatif utilisé doit permettre une expression et une résolution de la dynamique relationnelle, en évitant la passivité et l’agressivité.
  6. La force masculine n’est pas seulement la force physique, mais surtout la force intérieure, associée à la patience et à la compréhension. La force des femmes est de se considérer comme des personnes ayant le droit de jouir de leur corps et de leur sexualité, et de se considérer comme des êtres orgasmiques.
  7. Être libre, c’est être soi-même, pour les hommes comme pour les femmes. Nous sommes tous humains !
  8. Même les hommes peuvent dire non à la sexualité et les femmes peuvent apprendre à écouter ces non sans jugement. La femme peut révéler sereinement son “oui” à la sexualité.
  9. Le sexe n’a pas d’âge. Même si la femme entre dans une dimension physiologique de changement important avec la ménopause, il est nécessaire de la reconnaître simplement comme un second printemps.
  10. L’andropause d’un homme n’existe pas !
  11. Il vaut toujours mieux ouvrir que fermer
  12. La sexualité n’est pas un devoir.